PISCINE ET CONSOMMATION

EAU, ÉNERGIE, CHIMIE

La France compte 3,2 millions de piscines privées, ce qui la place au 2ème rang mondial en termes de piscines par habitants, juste derrière les Etats-Unis. Il ne s’agit pas ici de juger les propriétaires de piscine. D’ailleurs, le bilan environnemental d’une piscine n’est pas facile à établir. Cet équipement apporte de la joie, du bien-être, de la convivialité à toute la famille. Une piscine rend aussi plus sédentaire, on est plus souvent chez soi, on voyage et on consomme moins. 

Pour autant, il est indispensable d‘essayer chacun de faire mieux, en adoptant les bons gestes et les bons réflexes.

Une fois construite, la piscine consomme ce dont elle a besoin pour garder une eau transparente, et être utilisée pendant toute sa saison d’ouverture. Les 3 postes principaux sont l’eau, l’énergie, et les produits chimiques.

EAU

Economiser l'eau

Piscines et consommation d’eau

On considère qu’une piscine consomme environ 15 m3 d’eau/an. Avec 3,2 millions de piscines, hors-sol et enterrées, en France, on évalue la consommation annuelle de l’ensemble du parc à 48 millions de m3. Cela représente environ 0,15% de la totalité de l’eau prélevée chaque année.

Pour une famille de 4 personnes, ces 15 m3 représentent environ 10% de la consommation d’eau, à égalité avec le lave-linge ou la vaisselle. Ces chiffres montrent qu’on est bien loin de certaines idées préconçues ou déconnectées de la réalité. La consommation de la totalité des piscines en France représente moins de 5% de l’eau perdue par les canalisations de distribution vieillissantes et fissurées.

Ma piscine et l’eau

En dehors du premier remplissage, ou des remplissages liés à des travaux de rénovation, la consommation en eau d’une piscine est liée à :

L'évaporation

L’eau s’évapore en surface sous l’effet de la chaleur, du vent, et du degré d’humidité de l’atmosphère. 

Cette évaporation est en partie compensée par les pluies, qui viennent naturellement dans le bassin. 

Evaporation et pluies sont donc très différentes selon la région et le climat. Le delta entre les deux est bien plus défavorable dans les régions du sud, et implique un apport d’eau supérieur.

Le lavage du filtre

L’autre grand poste de consommation d’eau est le lavage du filtre. Equipement essentiel pour la clarté de l’eau, le filtre assure 80% du travail. Les micro algues, pollens, poussières, résidus de crème solaire (…) sont piégés dans le média du filtre. Pour que le filtre reste efficace, il faut le laver régulièrement. Pour les filtres à sable ou assimilés, on fait circuler l’eau dans le filtre en sens inverse, on parle de contre-lavage. Pour les filtres à cartouche (appelés aussi filtres à éléments), on extrait la cartouche pour un nettoyage au jet. Dans les deux cas, cette opération consomme une certaine quantité d’eau, qui se perd à l’égout, à moins d’être récupérée dans un bac dédié.

Les baigneurs

Les baigneurs, avec leurs entrées et sorties du bassin, leurs jeux, plongeons, bombes, etc prélèvent eux aussi un peu d’eau, mais cela reste à la marge.

On considère qu’une piscine moyenne de 35 m3 consomme environ 15 m3 d’eau/an.

La pompe est le 1er poste de consommation énergétique de la piscine (1500 kwh/an) avec le chauffage quand il existe (1570 kwh/an en moyenne). On parle toujours de puissance (ch ou CV selon les habitudes) mais il est plus juste de parler de puissance électrique absorbée.

Depuis les années 90, les fabricants travaillent à améliorer les rendements énergétiques et hydrauliques des pompes. Les rendements ont évolué et à capacité hydraulique égale, les moteurs sont beaucoup moins énergivores.
L’efficience énergétique est le rapport efficacité / consommation électrique.

ÉNERGIE

Economiser l'énergie

Elle est utilisée par la pompe pour faire circuler l’eau et la filtrer, et éventuellement par un système de chauffage de l’eau, ou des options type nage à contre-courant ou volet motorisé.

Le traitement de l’eau dépend à 80% de sa filtration mécanique (c’est-à-dire le passage de l’eau dans un média filtrant, sable, verre ou cartouche en papier) et à 20% du traitement chimique, c’est à dire d’ajout ou de production d’un biocide type chlore pour éviter l’apparition d’algues.

CHIMIE

Chimie
Les traitements chimiques les plus fréquents :
  • le chlore : en galets, ou poudre, à mettre manuellement dans les skimmers.
  • le chlore liquide, injecté automatiquement dans le circuit de filtration
  • le chlore produit par électrolyse de sel dans le local technique
  • le brome
  • l’oxygène actif
  • les ultra-violets
  • le PHMB

La différence importante est moins dans le type de désinfectant que dans son automatisation et son réglage.

Un traitement manuel, c’est-à-dire mettre soi-même le chlore dans les skimmers, comporte deux dangers : en mettre trop et ne pas en mettre assez. Trop, on pollue l’eau inutilement, pas assez on risque de voir les algues s’installer. En cas d’eau trouble, il faudra faire un traitement choc, faire tourner la filtration non stop et procéder à des contre-lavages de filtre fréquents pour rattraper l’eau. Bilan : dépense de chimie, d’eau et d’énergie.

Les traitements d’eau automatiques permettent de mettre la bonne dose de désinfectant, au bon moment, selon la température de l’eau, et parfois d’autres paramètres plus fins. Ils évitent les accidents d’eau verte, même en votre absence. En cela, ce sont des systèmes de plus en plus intelligents, qui consomment peu d’énergie mais qui évitent des consommations inutiles.

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