COMPRENDRE LE FONCTIONNEMENT

La filtration d’une piscine est composée de 3 éléments principaux : une pompe, un filtre et un réseau hydraulique. L’eau circule grâce à la pompe. Elle est aspirée par les skimmers, la bonde de fond ou le débordement en direction du local technique, et une fois filtrée, retourne au bassin par les refoulements. Le temps de filtration est variable selon la saison. La norme européenne NF EN 16713-2 stipule que le système de filtration doit avoir un débit nominal suffisant pour permettre de recycler au moins 3 fois le volume d’eau contenu par le bassin en 24h, et avec un minimum de 2 m3/h. En réalité, on constate que la plupart des systèmes de filtration sont dimensionnés pour recycler le volume d’eau 4 fois par 24 h, ou 3 fois par 12h.

POMPE

Le rôle de la pompe est de faire circuler l’eau au travers des équipements de la piscine.
La pompe est le 1er poste de consommation énergétique de la piscine, avec le chauffage quand il existe. On parle souvent de puissance (ch ou CV selon les habitudes) mais il est plus juste de parler de puissance électrique absorbée.
Depuis les années 90, les fabricants travaillent à améliorer les rendements énergétiques et hydrauliques des pompes. Les rendements ont évolué et à capacité hydraulique égale, les moteurs sont beaucoup moins énergivores.

 

 

Les pompes à Vitesse Variable

Depuis les années 2000, de nouvelles pompes sont apparues, appelées pompes à vitesse variable. Elles permettent de réaliser des économies d’énergie significatives, de l’ordre de 50 à 70%. Le principe est que la pompe fonctionne à vitesse réduite, mais en continu. L’eau circule plus lentement et le filtre retient plus facilement les impuretés. Les moteurs, moins sollicités, durent aussi plus longtemps, ce qui augmente la durabilité de l’équipement. La pompe à vitesse fixe (ou monovitesse) représente encore 85% du marché, mais la pompe à vitesse variable gagne des parts chaque année, et devrait à terme devenir la norme.

 

 

Comment choisir sa pompe

Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte pour choisir le type et la puissance de la pompe :

  • le volume d’eau à traiter
  • le diamètre et la longueur des canalisations, ainsi que le nombre de pièces à sceller, de coudes et leur angle.
  • la distance et la hauteur du local technique
  • le nombre d’équipements présents et à venir sur le circuit hydraulique

FILTRE

Il existe plusieurs types de filtre, le principe étant toujours une cuve contenant un media filtrant (ou charge filtrante) à travers duquel l’eau va passer et se débarrasser de ses impuretés. La finesse de filtration varie entre 3 et 40 microns selon le media. Plus la finesse de filtration est performante, plus on économise sur les produits de traitement de l’eau. Par contre, le filtre devra être nettoyé plus souvent.

 

Filtre à sable

C’est le filtre le plus ancien et le plus répandu, car il est simple de fonctionnement et d’entretien. Une vanne multivoies permet de sélectionner les opérations courantes. La charge filtrante est lavée régulièrement par une inversion du sens de l’eau dans le filtre et un rejet de l’eau sale à l’égoût. On appelle cette opération contre-lavage ou backwash.

Avec du sable

La cuve contient du sable, en deux couches de granulométries différentes, qui filtre les impuretés de l’eau. Avec le temps et malgré les contre-lavage, le sable se colmate et durcit sous l’effet du biofilm. On le change tous les 8/10 ans en moyenne. La finesse de filtration est d’environ 40 microns. Ce media accepte tous les traitements de l’eau.

Avec du verre

Ce nouveau media filtrant a fait son apparition et rencontre un grand succès depuis une dizaine d’années. Il fonctionne sur le même principe que le sable, et est utilisé dans les mêmes filtres. Il est un peu plus cher à l’achat, mais il limite la formation de biofilm (substance gluante créée à partir des impuretés, et qui a tendance à colmater le sable), réduit les contre-lavage, dure plus longtemps et offre une finesse de filtration de l’ordre de 15 microns.

Avec des zéolites

La zéolite est une poudre minérale provenant de pierres d’origines volcaniques. Son principe de filtration est identique au sable. Il peut donc le remplacer en partie pour optimiser le rendement, ou totalement. Il y a peu de perte de matière lors des contre-lavage, car les grains sont gros. Sa finesse de filtration est bien meilleure que celle du sable, à environ 5 microns. Il n’est pas compatible avec les traitements à l’hypochlorite de sodium et de calcium.

Filtre à diatomée

La cuve est cylindrique et contient une membrane ou un cadre filtrant sur lequel les diatomées en suspension viennent se coller lorsque la filtration est en route. Les diatomées sont obtenues par concassage d’une roche fossile. Les grains sont plus fins que le sable, et filtrent à une finesse d’environ 3 à 5 microns. Le filtre doit être fréquemment lavé car le risque de colmatage est élevé. Lors du contre-lavage, les grains de diatomées sont envoyés à l’égoût, il faut donc en remettre dans un skimmer ou dans le préfiltre de la pompe. Au moins une fois par an, il faut sortir les cadres filtrants du filtre et les nettoyer soigneusement au jet d’eau. Ce filtre n’est pas compatible avec le traitement au PHMB ni certains algicides.

 

Filtre à cartouche ou à éléments

La cuve est cylindrique et contient une ou plusieurs cartouches amovibles faites d’une membrane synthétique ou végétale pliée en étoile autour d’un tube rigide perforé, pour offrir une surface filtrante maximale. Son point faible est son nettoyage fréquent, car il n’y a pas de contre-lavage possible. La cartouche doit être extraite et passée au jet et à la brosse afin d’éviter le colmatage. Elle doit être changée toutes les 700 à 1000 heures d’utilisation, selon les fabricants. Sa finesse de filtration est d’environ 20 microns. Ce filtre n’est pas compatible avec le traitement au PHMB ni les floculants.

A dimension de surface filtrante égale, certains médias filtrants génèrent moins de pertes de débit liées à l’encrassement.

LE RÉSEAU HYDRAULIQUE

Il raccorde le bassin au local technique, et à la filtration. Il est constitué de canalisations en pvc souple ou rigide de 50 mm de diamètre, ou de 63 mm de diamètre. Ces dernières sont de plus en plus souvent choisies, car l’augmentation du diamètre permet de limiter les pertes de charges, et donc d’utiliser une pompe moins puissante. Plus le débit de l’eau est élevé, plus les pertes de charges augmentent.